/ photo by Emmanuel Gaille06 / 08 / 2005
Deserte.
La Honda Dream file sur la bande de bitume noire, lechee par de petites dunes naissantes, pressees de recuperer le terrain perdu. La route est neuve. Un an peut-etre. Le complexe touristique n'est pas encore construit, mais la palmeraie a disparu, subsistent les tombes Viet, naguere disseminees, enfouies dans une penombre accueillante. Elles sont maintenant chauffees a blanc, sous un soleil de plomb. Si les travaux tardent, c'est parce que peut-etre, on ne sait qu'en faire... Faut-il les deplacer, faut-il les raser? Depuis un kilometre deja, la moto a ralenti. Douze ouvriers travaillent sur un chantier. Douze ouvriers pour realiser une infime portion des canalisations necessaires aux hotels pour touristes argentes. Un salut de la main. A gauche les dunes, a droite un desert blanc, puis au loin la haie de bambous. Nous quittons la route pour un sentier sablonneux. La Honda s'enfonce jusqu'aux essieux. Encore dix minutes d'une marche halletante. Puis, franchie la derniere dune, la plage a perte de vue.
Deserte.
Les autres photos de la journee...
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| 05 / 08 / 2005
Sur la route.
2eme voyage en bus. Le premier, c'etait pour relier Hanoi a Hue. 12 heures, de nuit, dans un bus archaique, quasi vide, a la clim capricieuse. Voyage 'express', rythme par les arrets reguliers dans les gargottes de bords de routes. Des lumieres qui defilent, et sous le soleil qui se leve peu a peu, la campagne, les rizieres, les buffles...
2eme voyage en bus... de jour cette fois. Quatre heures dans un bus aux trois quarts plein. Des virages sinueux et les montagnes emergent des nuages, un deluge a la sortie d'un tunnel interminable. Des routes encombrees, ou l'on se fraye un difficile passage a coups de klaxon.
3eme voyage en bus demain.
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| 04 / 08 / 2005
Sur la route...
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| 02 / 08 / 2005
Hanoi - Hue
Le marche
A chaque denree une hauteur, a chaque produit un recipient, different du voisin. A chaque parfum sa couleur, a chaque humeur son essence. Multiplications a l'infini, juxtapositions, repetitions, empilements, textures, entrecroisements. Rangements inventifs totalement logiques, logique du rempissage et de la hierarchie, extension de l'etalage aux trois dimensions de l'espace. Le marche est le reflet d'une economie locale en circuit ferme.
La pluie
Le bruit de la clim couvre celui de la pluie, ou plutot, est identique, si bien qu'on ne se rend pas compte tout de suite qu'il pleut. On sort profiter de la relative fraicheur, croisant des silhouettes recouvertes de plastiques transparents. La cape de pluie est un element indispensable du quotidien du Vietnamien. Signe social aussi, du simple 'sac' transparent bleu rose ou jaune, a duree de vie plus que limitee et prix modique, jusqu'au grand manteau a manches pressionnees et capuches resserables en PVC. Il existe aussi des modeles pour conducteur et passager de motos englobant toute la machine, et possedant une ouverture pour chaque tete.
Les photos d'aujourd'hui : entre Hanoi et Hue.
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