China Pekin part2 / photo by Emmanuel Gaille24 / 08 / 2006
CHINE 26/07>24/08 - the end - Que dire de la société chinoise? Que dire des chinois? Qu'avons nous réellement vu de nos yeux? Après le dépaysement inévitable, la perte de repères et les interrogations premières qui en ont découlé, le constat peut sembler amer. Les chinois construisent des gratte-ciels certes, mais ils ont les pieds dans la boue... Manques d'infrastructures, de moyens, le travail se fait encore à la pelle et à la brouette, de la moindre tranchée, jusqu'au plus gros oeuvre. Ainsi, Pékin ne possède quasiment pas de réseau d'égouts, pourtant partout des boulevards à six voies semblent avoir été tracés la veille. Jeter dans la rue les eaux usées et les ordures est toujours une pratique courante, surtout dans les quartiers formés de hutongs (rues basses résidentielles). Alors derrière le rideau de la modernité affichée que se cache-t-il réellement? Nous n'avons probablement pas vu suffisament de choses pour pouvoir dresser un constat précis, mais nous avons aperçu ça et là... Nous avons vu des ouvriers travaillant jour et nuit dans des conditions difficiles. Les trois huit généralisés en quelques sortes; ou plutôt les deux douze! Nous avons vu des chauffeurs loin de chez eux dormir dans leurs camionnettes garées sur le bas-côté. Quelques heures de sommeil couché sur le volant avant de reprendre la route. Nous avons vu, la nuit, des gens assoupis allongés sur les tables de leurs gargottes, leurs seules maisons. Nous avons vu au détour d'une autoroute des dizaines de travailleurs entretenir le gazon des bordures tandis qu'autour et partout le paysage n'est que chaos d'usines et de bidonvilles.nous avons vu des centres commerciaux flambants-neufs aux magasins approvisionnés de produits occidentaux, tandis qu'à quelques centaines de mètres, des paysans retournant dans les campagnes s'arrachent les places encore libres dans des trains archi-bondés. A qui donc profite la modenisation? Sûrement pas à la majorité des chinois refoulés à la périphérie des grands centres dans des cités d'habitations sordides, lieux des futures grandes catastrophes sociales du XXIe siècle. Nous avons vu une société à deux vitesses... il est clair qu'on ne peut demander aux chinois d'être ouvertement aimables et chaleureux, tant le poids de la vie pèse sur l'existence. Il est clair qu'un tel climat ne favorise pas vraiment le développement d'un quelconque sentiment pour autrui. En pratique, c'est le ''moi d'abord'' qui prédomine. Dans le métro, à la caisse des magasins, dans la rue, aux guichets des banques, point de politesse, c'est clairement chacun pour soi. Et que dire du sens civique dans un pays qui n'est pas un état de droit? Cependant, le peuple chinois à n'en pas douter est chaleureux et n'a pas renoncé à ses traditions ancestrales. Bien au contraire il s'y aggripe comme à une bouée. Après avoir passé un mois à parcourir la chine, c'est l'image d'un pays à la dérive qui nous est apparue. En plein ''progrès de modernisation'' certes, mais socialement à la dérive. On peut deviner sans grande difficulté que la population chinoise va devoir prendre rapidement d'importantes décisions, choisir entre subir silencieusement et avec résignation son gouvernement, quitte à souffrir encore et encore; ou bien trouver sa propre voie de réelle modernisation, ce qui entrainera nécessairement des bouleversements aussi bien politiques que sociaux et économiques.
édit du 24/08/2004 - 21h00- Paris
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| 23 / 08 / 2006 Terminus Pekin Lendemain de l'atterissage... Apres une tentative ratee pour aller voir la grande muraille en un lieu original, et cinq heures passees dans les transports urbains pekinois, visite du nord-est de la ville (chaoyang) puis du sud-est. Retour a pieds la nuit venue. Demain, deuxieme tentative!
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